
The Banana Project - Aujourd'hui Édition Aquarelle Monochrome
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The Banana Project
The Banana Project c’est l’anti-procrastination créative : une fois par mois des défis aquarelle rapides, fun et imparfaits, juste pour te mettre en mouvement. Pas de pression, pas de chef-d’œuvre à livrer, juste toi, ton materiel et des idées pour foutre un peu de couleur dans ta journée.
The Banana Project, exercices simples pour booster ta créativité <3
L’aquarelle est un médium d’exploration infinie, et parfois, se restreindre à une seule couleur peut paradoxalement ouvrir un monde de créativité. Pour cette nouvelle édition du Banana Project, je te propose un exercice monochromatique inspiré du renouveau du printemps. L’idée ? Travailler une plante ondoyante, que pour moi et en ce moment symbolise le mouvement et la renaissance. On profitera d’un sujet de dessin relativement simple pour se plonger dans une palette réduite et jouer avec les nuances d’une seule couleur.
Pourquoi le monochrome ?
Travailler en monochrome, c’est une façon différente d’aborder la peinture. On se focalise sur la profondeur, les contrastes, et surtout, on apprend à exploiter un pigment à fond. Pas de distraction avec un choix de couleurs infini, juste un dialogue entre l’eau, la dose de couleur, et ton pinceau.
Et puis, il y a ce défi supplémentaire : créer du dynamisme sans changer de teinte. Tout passe par la manière dont on pose la couleur, les superpositions et l’utilisation du blanc du papier.
Le choix du sujet : une plante ondulante
Je vois les motifs de Linnea Andersson partout ces derniers temps : sur les murs des restaurants, dans des affiches, sur du linge de maison… Son univers, à la fois foisonnant et monochrome, m’inspire énormément. Il y a cette richesse végétale qui évoque le printemps, ce mouvement ondulant qui symbolise le changement et les nouveaux départs, mais aussi une notion de plénitude. Ses plantes n’occupent pas juste un espace, elles l’habitent entièrement, se déploient, s’adaptent, s’étendent jusqu’à en épouser chaque recoin. C’est une approche fascinante qui résonne avec ma pratique de l’aquarelle : jouer avec le mouvement, laisser les couleurs prendre leur place, et explorer comment un motif peut insuffler une énergie nouvelle à une composition. 🌱🎨
J'ai donc choisi comme sujet une wavy plant aux feuilles souples, fluides, qui traduisent cette idée de renaissance pour ce projet. Les formes organiques et ondulantes permettent une belle liberté de mouvement et de geste.
Le choix de la couleur : Mujeres Green
Pour cet exercice, j’ai décidé de peindre avec une seule couleur très spéciale : Mujeres Green. Ce vert bouteille profond et lumineux est ma couleur préférée depuis toujours. Et comme c’est MA COULEUR, j’ai l’impression que ce dessin est un peu une extension de moi-même. Son nom est inspiré du film Femmes au bord de la crise de nerfs de Pedro Almodóvar, l’un de mes films favoris. Une teinte intense, vibrante, et pleine de caractère… parfait pour ce moment de transition !
Étape 1 : Poser la structure
Je commence toujours par poser la structure principale de mon sujet. Ici, j’ai tracé la branche centrale de ma plante de façon diagonale, puis j’ai ajouté des feuilles qui s’étendent et se courbent, presque comme si elles dansaient.
Mais cette fois, j’ai voulu sortir de ma zone de confort. D’habitude, je compose toujours mes illustrations en laissant des espaces vides, je laisse mes dessins respirer en jouant avec le vide. Pour cet exercice, j’ai décidé de remplir toute la feuille. Un vrai changement pour moi, et une expérience intéressante.
Étape 2 : Une première couche fluide
Une fois la structure bien en place, j’ai commencé à appliquer une première couche de Vert Mujeres en transparence. L’idée était d’avoir une base légère, lumineuse, pour ensuite venir jouer avec les contrastes.
Au début, tout semblait plat. C’est normal : il faut superposer les couches pour donner de la profondeur.
Étape 3 : Intensifier les dégradés
Là, on entre dans le vrai jeu de l’aquarelle. Une fois la première couche sèche, j’ai ajouté des nuances plus foncées au sein de chaque feuille.
L’idée est d’amener du relief et de la profondeur. Certaines parties des feuilles restent très claires, d’autres sont beaucoup plus pigmentées. J’avais peur d’aller trop loin et de rendre mon dessin trop opaque, mais en dosant bien l’eau, j’ai réussi à garder une belle légèreté.
Étape 4 : Les petits détails qui changent tout
La touche finale : avec un pinceau fin et un Mujeres green très concentré, j’ai ajouté des détails ici et là, histoire de mieux définir certaines feuilles, de marquer quelques nervures.
Mais attention ! J’ai volontairement laissé certaines zones floues, inachevées. J’aime que mes illustrations respirent, qu’elles ne soient pas figées dans un excès de précision.
Mon ressenti
Ce que j’ai adoré dans cet exercice, c’est la surprise du monochrome. Sans pouvoir ajouter d’autres couleurs, j’ai vraiment appris à pousser les nuances d’une seule teinte, à jouer avec la transparence et la texture.
Et toi, est-ce que tu vas tester cet exercice ? Oserais-tu une palette monochrome ? Et si oui, quel serait ton sujet ? Une plante comme moi ou tout autre chose ?
Raconte-moi tout, j’ai hâte de voir ce que tu crées ! Et n'oublie pas de partager avec #BananaProject.
Soyons fous 🍌